Prix d’art contemporain / 4e édition
DON PAPA ART PROGRAM 2022
20 artistes sont sélectionnés pour présenter des œuvres illustrant le monde merveilleux et surnaturel de la terre natale de Don Papa, les Philippines.
童话, 梦之碎片
CONTES, FRAGMENTS Rêvés
L’œuvre que je présente associe les origamis et les pierres semi-précieuses ; Quatre macrophotographies de fragments de la sculpture, jouant avec plusieurs sources de lumière et un fond noir, tirées en grand format.
Dans ma sculpture, un monde miniature est soutenu par des tiges en laiton, comme un royaume en suspension entre ciel (le globe en verre soufflé) et terre (le socle patiné en doré vieilli).
Étant donné que les Philippines comprennent plus de 7 000 îles, les quinze pierres Malachite-Azurites sont choisies pour symboliser ce pays insulaire. Les couleurs de ces minéraux sont semblables à celles de la Terre : du vert émeraude au bleu saphir, en passant par quelques nuances de rouille.
Cette sculpture adopte un langage allégorique, où les origamis symbolisent des éléments inspirés de quatre contes des Philippines* : des bâtons enroulés de fil doré représentent des bambous ; sept arbres faits en papier traditionnel de fibres de mûrier signifient les sept sœurs de Bisaya ; trois cabanes dorées représentent les trois familles ; deux chaises sur une plate-forme décorée par des touches de feuille d’or, symbolisent le roi et la reine des océans.
Dans ces paysages fantasmagoriques, vidés de toute présence humaine et animale, la végétation semble reprendre ses droits. Seules les constructions, les chemins escarpés et les mobiliers rappellent leurs passages.
Conte / 童话
Sculpture
Malachite-azurite
papier variés, fil doré
dimensions socle ∅ 40 cm, H.40 cm
pièce unique
2022
MACROPHOTOGRAPHIE
Le travail macrophotographique a pour but d’explorer le sujet sous un autre angle. Il apporte une nouvelle lecture et nous entraîne dans une narration de l’imaginaire. Les fragments de la sculpture me permettent de m’exprimer librement, avec des mises en scènes précises.
Le fond noir de chaque image invite à un voyage dans l’espace. Les pierres devenant alors comme des planètes dans « Le Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupéry.
L’opposition entre les dimensions réduites de la sculpture et les macrophotographies tirées en grand format permet aux spectateurs une variation de points de vue. Ce travail éveille un dialogue entre mémoire collective et individuelle, qui interroge les relations entre l’humain et la nature.